Liliane Pellerin
l’intérieur de soi est une place publique
Photo : Collectif Instants
Photo : Collectif Instants
L’oeuvre «l’intérieur de soi est une place publique» est une invitation à la cohabitation sociale qui passe indéniablement par l’écoute sensible des espaces troubles de l’intime, chez l’autre, qui est toujours une part de soi. Comme l’ombre qui cesse d’exister lorsqu’elle est éclairée, une blessure cesse de crier lorsqu’elle est entendue. Et puisque le remède à ce Monde malade loge au creux des plus intimes guérisons, nous devons nous rendre au pied des peurs, descendre au coeur du carnage, trouver l’équilibre dans ce désordre sauvage et réparer le Monde, en soi. La parole est un vecteur. L’oeuvre dit, «j’ai besoin de toi pour accéder au miracle qui loge déjà au fond de mes failles.». Nous sommes intrinsèquement lié.e.s. L’intime est collectif.
Photo : Collectif Instants
Liliane Pellerin est artiste multidisciplinaire. Elle fait paraitre quatre opus teintés de la création collective: Grignoter l’exil, Dans l’ventre du pays pèlerin, Pays pèlerin (Franz remix) et Avant que les oiseaux se taisent, son dernier album écrit comme un acte de survivance. Intervenante sociale avec une expertise en inclusion sociale par les arts, elle articule sa démarche autour d’une réflexion sur l’humain.e. Dans une approche de travail de rue, elle dirige la création collective des recueils inclusifs Le peuple arpenteur et Sonder la terre, cherche à rendre réel par la création partagée cet espace commun dans lequel il serait possible de vivre libre et lié. Confrontée aux oppressions qu’elle porte puisqu’elle est née femme dans cette société patriarcale, et avec l’écriture comme éclaireuse, elle part affermir en sororité la question de la souveraineté. Nait Le fil, une exposition de lettres, poésies et sérigraphies dont la démarche a poursuivi la rencontre auprès des groupes de femmes de la Mauricie.
