Jean-Jules Soucy

« Fou rire confiné »

Photo : instants.info

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Faut cesser de mettre l’A…H dans le pouvoir d’H…A, elle y est déjà. Entrez voir… Il est possible d’entrer dans Tous les jours dimanche pour observer la mutation. De A…H qu’ils sont à l’extérieur, l’effet miroir les transforme en éclat de rire HA… HA… à l’intérieur, d’où le titre de l’œuvre : « Fou rire confiné ». Il est là mais pogné à l’intérieur, comme nous.

Photo : instants.info

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Faut cesser de mettre l’A…H dans le pouvoir d’H…A, elle y est déjà. Entrez voir… Il est possible d’entrer dans la Librairie Poirier pour observer la mutation. De A…H qu’ils sont à l’extérieur, l’effet miroir les transforme en éclat de rire HA… HA… à l’intérieur, d’où le titre de l’œuvre : « Fou rire confiné ». Il est là mais pogné à l’intérieur, comme nous.

Photo : instants.info

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« Fou rire confiné », 2020, vinyle blanc autocollant, dimensions variables.


Photo : Emmanuel Galland

Photo : Emmanuel Galland

Jean-Jules Soucy est né, vit et travaille à La Baie d’où il ne sort jamais.



- Résident de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, l’artiste fait montre d’un parcours très riche dans le domaine des arts visuels à la grandeur du Québec (participation à des symposiums en art dont celui d’Amos avec « Signalisation en Ti-cristaux », 1997) et au-delà (« Tête à tête avec Philadelphie », The Philadelphia Museum of Art, 2010-2011).

- Attaché à sa terre natale qu’il a intégré à maintes reprises dans sa pratique (« Un Vol de canards », Musée du Fjord, 1988 ; « Dédouaner le plaisir », Centre Bang, Ville de Saguenay, 2008), Soucy a démontré un intérêt pour la communauté par un engagement social, politique et environnemental constant au travers de près de 40 ans de carrière.

- Novateur, il a abordé l’art de façon non conventionnelle : art et nature, le recyclage et une économie de moyens, l’art participatif, des installations à grand déploiement, l’art hors-les-murs avec des interventions majeures sur le domaine public: temporaires (« Fontaine », Le Lieu, 2013) ou permanentes (« Pyramide des Ha! Ha! », La Baie, 2000).

- Pour Jean-Jules Soucy, l’art et la vie s’entremêlent. On dit de sa pratique qu’elle se pose entre engagement et poésie du quotidien. Elle se traduit par des sculptures, installations, performances, objets hybrides, formules et textes.

- Critique mais éloigné des messages moralisateurs, l’artiste est remarqué par son humour, son jeu sur les mots, son sens de la répartie, ses « calembours visuels », ses pirouettes rhétoriques entre autres dans les titres de ses œuvres. Dans sa démarche, l’humour est chez lui une arme massive, une stratégie récurrente : les détournements sémantiques, les contrepéteries, le sens de la formule ; bref, une langue riche.

- Cet ancrage local/régional très fort n’a pas empêché Soucy de bénéficier d’un rayonnement remarquable au niveau provincial (« L’Œuvre pinte » avec son “Tapis stressé”, Musée d’art contemporain de Montréal, 2013) et national (« Tour du Canada en vélo stationnaire » de La Baie à Victoria, 2005) auprès des professionnels de l’art, avec une fortune critique certaine et un large succès de la part des publics conquis par ses œuvres ; sans omettre les générations successives d’artistes qui portent haut son héritage.



- En 2008, Jean-Jules Soucy reçoit le Prix à la création artistique du Conseil des arts et des lettres du Québec.

- Le film « L'art n'est point sans Soucy » (53 min.) que lui consacre le réalisateur Bruno Carrière date déjà de 1994 et montre un artiste généreux, investi, ses savoir-faire et ses fantaisies.



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